Etape intéressante et sans difficulté, avec des pentes fréquentes mais modérées. C'était une étape attendue avec la borne des 100 km. Je n'ai que 8 km avant de l'atteindre, mais je trouve que ca n'en finit pas. En fait, il y a une borne tous les 300 ou 400 m et du coup, tu les regardes toutes, sans vraiment lire le nb de km qu'il te reste mais ce n'est toujours pas celle que tu veux prendre en photo.

Arrivée devant la borne, je demande à un groupe de poser avec moi, car si je suis devant cette borne, c'est grace à eux, à vous, à toutes ces personnes que j'ai rencontrées, et qui ont eu une parole, un geste pour que je continue. Alors une borne 100 km, seule, ok, j'ai la photo, mais elle a plus de saveur avec du monde autour de moi.

Et comme, je vous l'avais dit, depuis hier, à Sarria, beaucoup de jeunes espagnols font le chemin pour avoir leur Compostella. Je n'ai as eu à attendre longtemps pour trouver beaucoup de monde. D'ailleurs, je ne suis plus sur le Camino, mais sur le Cami-nino 🤣

Nous avançons à travers la Galice rurale, entre prairies et forêts feuillues de chênes et de châtaigniers, traversant une infinité de petits villages. Comme depuis quelques jours, je ne retiens pas les noms des villages, et je suis un peu désorientée. Mais j'arrive enfin à Portomarin. La ville médiévale a disparu en 1963 sous les eaux du réservoir de Belesar. Les bâtiments ayant la plus haute valeur historique ont été déplacés vers la ville moderne.

Le lac artificiel de Belesar, sur le fleuve Minho, a englouti sous ses eaux l'ancienne cité de Portomarín. Ses monuments principaux furent cependant sauvés pierre par pierre : l'église romane de San Pedro et l'impressionnante église forteresse de San Nicolás. Quelques-uns des anciens palais médiévaux furent également reconstruits sur la place principale du nouveau Portomarín, au sommet d'une colline. Le pont médiéval fut submergé par les eaux. On n'aperçoit plus aujourd'hui que la naissance du pont et l'un de ses arcs, à l'entrée du nouveau pont.


L'architecture traditionnelle est représentée par les anciennes maisons de maçonnerie sèche en ardoise et les caves typiques, abondantes dans cette région de production viticole. Mais à Portomarín ce n'est pas le vin qui est le plus célèbre, mais l'eau-de-vie, si réputée qu'on lui consacre une fête, la Festa da Augardente (eau de vie de vin/ ou "eau ardente"). Heureusement, c'est le Dimanche de Pâques.

Non, je dis pas cà pour la fête, je dis cà, parce qu'on a du mal à trouver un hébergement quand les espagnols ont une raison quelconque de faire la fête.