La nuit fut plutôt bonne. J'ai dormi de 21h30 a 7h00 ce matin. Pas de ronfleur, pas le lève-pipi, impeccable.

La marche a été tres agréable, il faut que je prenne mon temps, et que je prenne des temps de repos pour ma cheville. Je pars en général de bonne heure le matin. J'étais sure ce matin d'être seule sur le chemin, et en fait, je n'avais pas fait 50 m que je rattrape des italiens. Ils sont tellement bavards que je les laisse filer devant. J'aime le matin, partir toute seule, ne pas faire de bruit, et écouter les bruits de la nuit. Je me demande ce que je ferai si un sanglier déboulait devant moi. C une forêt de chênes et châtaigniers, et je suis sure, qu'il y a du gibier.

Aujourd'hui, mon sac m'a énormément pesé, d'ailleurs, cette année, je l'ai toujours senti. Je n'ai pas réussi à faire corps avec, comme c'était le cas l'an dernier.

Je suis arrivée à l'albergue, un peu après Sarria. Je me décale pour ne pas rester dans les grandes villes. Je n'avais pas du tout envie de rester dans cette ville qui est la ville d'où tous les espagnols partent. Il reste environ 110 km à faire. Et les espagnols auront leur Compostela s'ils partent de là (puisqu'il faut faire au moins les 100 derniers km à pieds pour avoir ce certificat).

Donc, pour moi, Sarria, c'est la ville que je redoutais, car le Chemin va de nouveau être une autoroute à pèlerins