Depuis hier matin, je marche avec Martine. Enfin, disons plutôt, je parle avec Martine.

On parle de tout et de rien, elle est tres bavarde, pourtant de par son métier de thérapeute, elle devrait plutôt m'écouter😄. Ni l'une ni l'autre n'avons de pb a partager, juste des échanges sur nos modes de vie, notre famille, nos enfants...

Hier soir, elle m'a contacté pour qu'on remarche ensemble. Je sais qu'elle arrête le camino dans 2 jours, donc pourquoi pas. 

Mais en chemin, on rencontre Alexandre, qui a cheminé en début de semaine avec Martine. Il est blessé, on l'accompagne à la pharmacie, puis a l'hôpital (tres proche). Là Martine lui propose qu'on reste avec lui, moi je décline l'invitation. Ce n'est pas ma blessure, je peux compatir, mais c tout. Ma compassion ne lui apportera rien. Je continue mon Chemin seule.

Je vous raconte tout ce blabla, car en Espagne, niveau architecture, il n'y a absolument rien a voir, rien à expliquer. Alors, je vous parle de mes rencontres, c'est tout ce qui me vient à l'esprit.


A si, j'ai une petite légende à vous raconter. Je suis passée aujourdhui par Santo Domingo de la Calzada. Célèbre étape du Pendu/Dépendu. La légende raconte qu'un couple faisait le chemin de Compostelle avec son fils. Dans une auberge, une servante s'amouracha de lui.Celui ci refusa ses avances. Vexée, elle cache une coupe en argent dans le sac du jeune homme, et, l'accuse de vol. Il est condamné à la pendaison. Les parents continuent leur route vers Compostelle. Au retour, ils trouvent leur fils toujours vivant au bout d'une corde. Les parents vont trouver le juge, demandent qu'on dépende leur fils. Le juge (qui s'apprêtait à manger des poulardes roties) répondit : votre fils est vivant, autant que ces poulardes roties. C'est alors qu'une des poules ressuscite. On dépendit le jeune homme, et depuis, l'église abrite toujours un poulailler. Je ne sais pas si c vrai, je n'ai pas pu rentrer dans l'eglise. A demain