C'etait bien une étape plate, aux interminables lignes droites, à travers la steppe céréalière. A l'exception des premiers kilomètres par la route locale, le reste emprunte des chemins de fin calcaire. Le tronçon de Carrión de los Condes à Calzadilla de la Cueza est le plus long, sans villages intermédiaires, de tout le Chemin français en Espagne (Camino Francés). Soit 17 km. On se motive, on prévoit de l'eau, de la nourriture, un chapeau, de la crème solaire, et on espère en sortir vivant 🙏

Mais ce qu'on ne dit pas dans livres, c'est que l'on rencontre de plus en plus de marchands ambulants, et en fait, il n'y a aucune difficulté pour trouver du ravitaillement, même en plein "désert".

Ca n'avait rien du chemin de croix, bon effectivement, c'est plus sympa quand tu n'es pas seul. Même si tu ne parles pas, le bruit des pas de l'autre, rythme ton pas. Et on avance mieux.

J'ai cheminé encore avec Daniel de Quebec. On se croise, on se perd, on se retrouve.

Je suis installée dans une albergue, avec non pas vue sur la mer, mais sur le Chemin 😄

Il y a une piscine, glacée, mais j'ai les pieds dedans. C'est ce qu'il me faut pour ma cheville.

Daniel continue, avec d'autres francophones. A priori les personnes qui sont encore sur le Chemin souhaitent aller au bout. Donc on va tous se revoir à Santiago, a peu près à la même date. Très peu vont arrêter à Léon, qui est quasimment la derniére ville, d'où le retour vers la France est long mais facile