Aujourd'hui, le chemin n'était pas très intéressant. Je devrais dire, la route plutôt. Mais je ne vais pas me plaindre, j'avais le choix. Pour les 10 premiers km, je pouvais passer par la montagne, ou par la vallée. Je me suis dit, qu'au bord de la rivière, ca pouvait être pas mal. Mais que nénni, la rivière longe la route, et il n'y a pas d'aménagement particulier pour les pèlerins. Alors, bitume...Par la montagne, j'avais 2 km de plus, et forcément une montée et une descente.

On va dire que je me préserve pour demain : j'attaque l'O cebreiro, haut lieu historique, géographique, symbolique du Camino Frances. Je vais passer de 650 m environ, à 1390 m. Ce sera le pénultième (je vous laisse chercher)col avant Santiago.

Je n'avais pas beaucoup de km, aussi, je me suis permis de prendre des petits chemins en parrallèle de mon chemin et je suis tombée sur un berger et ses brebis. Je pensais qu'elles auraient peur de moi, et qu'elles me contourneraient. Mais non, elles sont venues voir ce que j'avais dans les poches. En vrai, je garde pour y goûter en France, des amandes que j'ai ramassées et cueillies avant Burgos. Heureusement, le berger est intervenu, et elles m'ont laissé tranquille. J'ai discuté également avec une espagnole qui ramassait des châtaignes. Elle a travaillé comme femme de ménage pendant 15 ans à Paris et était ravie d'échanger avec moi. Un autre couple fendait du bois devant leur maison où était entreposées des sortes de citrouilles, qui rendraient Sébastien jaloux 😉.

Donc aucun grand intérêt, beaucoup d'infrastructures routières qui permettent de passer d'une vallée à l'autre. (Grands ponts d'autoroutes...)et moi, je passe en dessous. Ce n'est pas Millau, mais on est quand même tout petit face à ca.