Je vous fais un bilan des gens rencontrés


Daniel 56 ans : québecois, on se suit depuis le début, on a vraiment le même rythme de marche. Quand on se retrouve par hasard, on finit notre journée ensemble. 

Il s'arrête souvent 2 jours dans les grandes villes, ce qui fait qu'on ne se voit plus pendant quelques jours, puis on se retrouve.

La Cruz del Ferro était le but de son voyage. Son frère et sa soeur sont dcd dans l'incendie de leur maison, il y a de celà 46 ans. Et aujourdhui, il a laissé un petit caillou à La Cruz pour faire son deuil


Chantal et Christine : 2 Québécoises. Elles se connaissent depuis 2/3 ans seulement. Ayant le même parcours toutes les 2 (viols, sévices...), elles partagent le Camino pour se reconstruire. Malheureusement, Christine est durement blessée et son chemin s'est arrêté à Burgos. Elle continue en bus/taxi pour retrouver régulièrement Chantal.

Chantal donne des conférences et a écrit un livre pour montrer qu'on peut s'en sortir (Chantal Sarrazin : "mon âme a nu")


Michel et Christine 60/65 ans, deux amis qui marchent ensemble. On s'est suivi sur 3 jours environ. Ils ont 5/6 étapes d'avance sur moi.


Martine, belge 62 ans qui a arrêté son chemin à Burgos (elle avait prévu d'aller plus loin, mais la Meseta l'a effrayée😄)


Josette et Fabienne : environ 55 ans, deux amies, rencontrées avant Logrono, qui font le chemin par portion et qui sont reparties en France


Nöé : 25/30 ans, parti avec un pote, qui lui a dit au bout de 2 jours, c'est pas pour moi, je rentre. Il a alors décidé de continuer seul.


Germain et Jacqueline : 70/72 ans. Difficile de marcher avec eux, ils sont toujours prêts à 6h00, mais on s'est retrouvé avec plaisir à plusieurs reprises


Marie et Pascal : 62 ans

J'ai marché une heure avec eux, mais ma cheville est devenue douloureuse. Ils m'ont dit après que je marchais vite. Mais, en fait, c'est en discutant qu'on a tous augmenté notre rythme, sans nous en rendre compte. On ne marche plus ensemble, mais on se retrouve tous les soirs pour le repas. Nous avions les mêmes étapes depuis quelques jours


Olivier, le lyonnais, qui m'a fait un cours sur la géobiologie sacrée, et m'a expliqué que seule la cathédrale de Chartres et un endroit au Mexique étaient aussi bien lotties de ce point de vue

 

Fernando, Philippe, sont des personnes dont je prends des nouvelles, on a au moins partagé un dîner ensemble.

J'ai appris que Philippe a abandonné a 200 km de l'arrivée. Il était parti de chez lui, en région nantaise, depuis aout. Je suis trés

triste pour lui.


J'ai aussi échangé avec un allemand, qui écoutait "queen" tous les soirs, une mexicaine qui rêve de venir se ressourcer sur le parcours du labyrinthe de la cathédrale de Chartres, considéré comme une métaphore d'un voyage spirituel un chemin symbolique ou méditatif.

Colombien, Coréenne (qui m'a offert un bracelet d'amitié), Nouvelle Zélande, Quebec, Alaska, Angleterre, Norvégien, Suède, Taiwan, Floride, Polonaise (elle avait deja 3000 km dans les baskets quand je l'ai rencontrée), Japonais qui vivent en Nouvelle Zélande, Floride, Californie. Le chemin, cette année est totalement différent de l'an passé, où je ne rencontrais sur le chemin que des pays frontaliers de la France. Cette année, pour beaucoup, ils ont traversé l'Atlantique, ou fait des milliers de km avant d'arriver à Saint Jean Pieds de Port. Quasiment aucun pélerin n'a entendu parlé du chemin en France (hormis les frontaliers).

Mais à force de leur dire, ils veulent revenir faire Le Puy - Saint Jean, dés l'an prochain 👍

A Santiago, une italienne est venue me redemander le nom du début du chemin en France (Le Puy en Velay)

On marche donc avec la planète entière : Australie, Japon, Corée, Usa, Canada, Québec, Argentine, Brésil, Pérou, toute l'Europe, des jeunes, des vieux, des collégiens, des saints, des trés malades, des riches, des pauvres...des bavards, des bruyants, des discrets, des lève tôt, des couche tard, des gourmands, des gourmets.

Quelles belles rencontres !!!